Toulouse
En 1952, la Communauté était nombreuse, au total 36 religieuses. Beaucoup d’entrain, de joie et de ferveur, chacune se dévouant selon ses aptitudes.
La Fondation
En 1895, Monsieur le Docteur Noguès ayant demandé au Révérend Père Raynal, Dominicain, de lui indiquer une Communauté capable de prendre la direction de sa Clinique pour maladies nerveuses, clinique installée sur le quai de Tounis au bord de l’île, le Père s’empressa de transmettre à Monteils la proposition.
A la place des Sœurs de l’Espérance qu’il avait jusque-là appelées chez lui pour les besoins de ses malades, Monsieur Noguès voulait désormais des religieuses capables de diriger son établissement et de donner les soins voulus à ses pensionnaires. Les Supérieures de Monteils répondirent volontiers à cet appel. Pourparlers, conditions offertes, discutées et acceptées, contrat signé !
Les Sœurs Dominicaines de Monteils arrivèrent à Toulouse le 24 août 1895 à la Maison de santé des maladies mentales et nerveuses, chez le Docteur Noguès, 34, Quai de Tounis. Monteils devait venir et prospérer à Toulouse par une loi naturelle, par une loi divine, comme l’Aveyron conduit ses eaux à la Garonne.
Ce fut le berceau d’où sortirent d’autres fondations jumelles : en 1900, la Maison de la rue Pharaon, et en 1903, une annexe de Tounis, Laviguerie (actuelle rue Furgole)
C’est alors que Sœur Marie Dorothée fut envoyée de la Maison rue de Pharaon à Saint Michel comme Directrice de la Clinique.
Inauguration de la Chapelle de la Clinique
Ecoutons le récit : « Le 9 novembre 1935 Monseigneur Saliège, le Vénéré Archevêque de Toulouse, s’était réservé la joie de bénir lui -même la Chapelle et de donner ainsi à la Clinique un témoignage public de sa paternelle affection et de son dévouement.
La cérémonie d’Inauguration fut fixée au samedi soir 9 novembre, à seize heures, au début du triduum pendant lequel la Sainte Eglise célèbre la fête de la Dédicace de la Basilique de Saint Jean de Latran. Heureuse coïncidence !
Au moment où Monseigneur l’Archevêque quittait la Maison, il eut un mot charmant, une plaisanterie qui peint bien son paternel attachement à la Communauté et sa joie de la Cérémonie. Les Révérendes Mères Alexandra et Dorothée avaient accompagné Son Excellence jusqu’à la voiture qui l’attendait devant la porte de sortie. Au moment où il en franchissait le seuil, Monseigneur se tourna vers la Très Révérende Mère Générale : « Vous êtes Aveyronnaise, n’est-ce pas, ma Mère ? – Oui, Monseigneur. – Moi, je suis Auvergnat, alors vous allez me comprendre : « Me soy pla carrat » (je me suis bien plu !) Il sourit et monta en auto. N’est–ce pas délicieux, ce bon mot dans la bouche d’un Archevêque !
Monsieur le Chanoine Bauguil, depuis trente-sept ans Aumônier de Monteils, était présent lui aussi. Il avait été si fier et si heureux d’être invité ! Ancien malade de la Clinique, il gardait aux Soeurs de Toulouse un très profond attachement. »
En 1952, la Communauté de Toulouse était nombreuse, au total 36 religieuses. Beaucoup d’entrain, de joie et de ferveur, chacune se dévouant selon ses aptitudes. A cette époque la Clinique comptait sept services où deux Soeurs se partageaient le soin des malades dans chacun des services. Le travail ne manquait pas, les chambres se trouvant à peu près toujours occupées.
L’Epreuve…
En 1971, sous le Priorat de Mère Anastasie, le 12 février 1971, un groupe important de Soeurs (une vingtaine) quitte la Clinique et la Congrégation. Aux appels lancés par Mère Marie-Anna, Prieure Générale, les Maisons répondent généreusement : la bonne marche de la Clinique est assurée.
Le 20 janvier 1981, Mère Agnès, ancienne Prieure Générale (25 ans de Généralat) s’éteint après plusieurs mois de maladie. Le 2, rue Furgole, dénommé « Maison Saint-Michel » abrite désormais une petite Communauté.
Vers une nouvelle pastorale
C’est en cette année 1981 que les Soeurs s’orientent vers les enfants et les jeunes. La catéchèse, à l’école Saint Stanislas toute proche, devient l’apostolat de Soeur Isabelle des Anges, revenue de notre Maison du Rwanda.
La Communauté accueille en hébergement quelques étudiantes, venues vers la Ville Rose pour y préparer leurs diplômes universitaires, en vue de leur avenir professionnel.
Aujourd’hui
Les Sœurs participent à divers apostolats :
- animation des deux Foyers :
- Messes communes dans la chapelle de la maison, suivies d’un goûter fraternel.
- Célébrations de fêtes diverses.
- Distribution hebdomadaire de la communion aux résidents de la Maison de Retraite.
- Animation de la messe mensuelle à la Maison de Retraite.
- Accueil de stagiaires, professeurs en formation, hôtes, ainsi que de nombreuses Sœurs de passage.
Les Sœurs essaient, de suivre l’exemple de Mère Anastasie et des nombreuses Sœurs qui les ont précédées :
Accueil simple, fraternel et joyeux.
Voici quelques photos de notre communauté.